Dimanche le 26 novembre 2023 à 15 heures
Théâtre de la Cité universitaire
Pavillon Palasis-Prince, 2325 Rue de la Terrasse, Québec, QC G1V 0A6
Cette musique symphonique fut composée en 1799-1800 à Vienne pour le baron Gottfried van Swieten. Elle fut jouée pour la première fois le 2 avril 1800 au Burgtheater de Vienne, sous la direction de Beethoven.Les premières esquisses d’une symphonie en ut majeur apparaissent dès 1795-1796, pourtant ce n’est véritablement qu’à partir de 1799 que Beethoven se lance dans la composition de sa première symphonie. Il a alors trente ans déjà, mais face à l’héritage imposant que lui laissent ses prestigieux prédécesseurs (Mozart, avec au moins 41 symphonies, et surtout son maître, Haydn, avec plus de 100 symphonies), le compositeur ne pouvait se lancer inconsidérément dans ce genre musical. Tout en mûrissant son projet, il se perfectionne d’abord dans les autres domaines (musique pour piano, musique de chambre…) et commence à se faire une réputation à Vienne en tant que pianiste et compositeur. Aussi, en 1800, lorsqu’il met un point final à son travail, Beethoven est déjà une personnalité reconnue dans les salons viennois.
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Cependant, l’accueil de sa symphonie reste plutôt mitigé, la critique étant déroutée par son langage trop original. Quelque temps après la création de l’œuvre, on peut lire : “C’est l’explosion désordonnée de l’outrageante effronterie d’un jeune homme”.
Fruit d’un long processus de réflexion, cette première symphonie de Beethoven est encore en partie ancrée dans le classicisme, tout en annonçant le romantisme à venir (un juste adieu au XVIIIe siècle, dira le compositeur et musicologue Donald Tovey). L’orchestre est encore celui de Haydn et de Mozart. Cependant, on voit déjà poindre les caractéristiques du futur grand Beethoven. Si les cordes prédominent, les bois prennent de l’importance et se voient de plus en plus confier un rôle thématique plutôt qu’harmonique. Beethoven utilise également certains instruments de manière originale, comme les timbales.
La symphonie a quatre mouvements :
I. Adagio molto – Allegro con brio
II. Andante cantabile con moto
III. Menuetto. Allegro molto e vivace
IV. Finale. Adagio – Allegro molto e vivace
Le Concerto pour piano n° 2 en si bémol majeur, op. 19, est une pièce qui incarne la fusion parfaite entre la puissance de l'orchestre et la délicatesse du piano. Ludwig van Beethoven a créé un chef-d'œuvre d'une beauté transcendante avec ce concerto qui a été présentée pour la première fois en 1795.Beethoven quitte Bonn, sa ville natale, à l’automne 1792 pour aller étudier à Vienne et se placer sous la tutelle protectrice de Joseph Haydn. Vienne, ville d’étude et de gloire, il l’avait déjà approchée lors de son voyage en 1787, où il découvre les concertos pour piano de Mozart et l’œuvre symphonique de Haydn. Le provincialisme de Bonn l’étouffe, il veut briller, briller à tout prix. Exister, c’était jouer à Vienne.
Et là commence l’aride enseignement du contrepoint mais aussi le tissage des réseaux nécessaire à Vienne et la chasse aux mécènes. Grâce au "pilotage" de Haydn, Beethoven sait qu’il peut désormais réussir à Vienne. Il apparut enfin dans un de ces concerts privés et si prisés, organisés par l’un de ses protecteurs - et qui longtemps le restera - le Prince Lobkowitz. Ce concert eut lieu le 2 mars 1795, et à peine quelques semaines plus tard, le 29 mars 1795, Beethoven a droit à se produire dans un lieu mythique, le Tonkunster Societät au Burgtheater. En "vedette américaine" pour meubler l’entracte, Beethoven donne un concerto pour piano, celui qui nous occupe, et il obtient un beau succès.
Ce concerto est le deuxième concerto opus 19 pour piano et orchestre, qui avait été sans doute composé vers 1790, et il constitue sa première œuvre symphonique.
"Ce concerto pour le piano forte que je ne donne pas pour un de mes meilleurs, mais nullement déshonorant toutefois", ce concerto opus 19 est donc la première œuvre d’importance du jeune lion, très imprégné des concertos pour piano de Mozart (le 15e et le 18e particulièrement, suivant les musicologues). L’orchestration reste proche du modèle, mais la grande avancée est d’ordre sonore et d’ordre de la liberté.
D’ordre sonore d’abord, car déjà Beethoven se bat avec les limites physiques de l’instrument de l’époque. Les pianos allemands, les Stein pour le jeune Beethoven, avaient leurs limites génétiques, dans le son et dans leur étendue - cinq octaves -.
Et ce concerto lutte pour élargir l’horizon sonore, se cognant aux frontières du matériel sonore.
Ensuite Beethoven utilise à fond l’art de l’improvisation qui faisait l’originalité du compositeur plus que toute la partie écrite de l’œuvre. Ces cadences, survenant à la fin de chaque morceau, sont sa marque d’échappée dans le rêve et le tumulte, et aussi sa signature du niveau de virtuosité atteint.
Ce concerto a trois mouvements :
I. Allegro con brio
II. Adagio
III. Rondo, allegro motto.
Jean-Michel Dubé est diplômé du Conservatoire de musique de Québec en 2016 où il a étudié avec la pianiste Suzanne Beaubien. Reconnu comme une étoile montante de la relève au pays, il figure parmi les six artistes québécois montants de la scène classique au Canada identifiés par « Ici Musique » en 2018. Il fait aussi partie du palmarès 2017 de la « CBC Music » des 30 musiciens classiques de moins de trente ans qui se démarquent au Canada.
Voici un lien qui vous permettra de constater l'immense plaisir que vous aurez d'entendre jouer ce pianiste incroyable qui d'ailleurs, a déjà joué avec La Sinfonia quand il était enfant :
La Révolution française
Les événements de la Révolution française encouragent les idéaux que Ludwig est en train de se forger. Il prend goût à l’héroïsme, à la liberté, et admire bientôt l’action de ce Français qui se hisse au-dessus de tous : Bonaparte. Il lui paraît de plus en plus évident en lisant Plutarque que certains hommes sont appelés à un destin différent, qui les élève au-dessus de leurs contemporains. Cela tombe bien, car son entourage s’accorde à penser que Ludwig est un génie et qu’il est l’héritier de Haydn et Mozart.
La révolution beethovénienne
La Révolution française fait souffler en Europe un vent de liberté. Beethoven s’enthousiasme : lui aussi transformera le monde, mais avec son arme, la musique. Loin d’être un simple divertissement, celle-ci va choquer le public de l’époque. À l’étroit dans les cadres existants, Beethoven ne va cesser de les bousculer, notamment dans ses symphonies : la Symphonie Eroica est révolutionnaire par sa dimension et par son écriture si complexe que plusieurs musiciens ne sont alors pas capables de la jouer; la Symphonie Pastorale a cinq mouvements, alors que la symphonie classique en comporte généralement quatre, la Symphonie n° 9 (1824), Beethoven fait chanter, sur un poème de Schiller, un chœur et des solistes, ce qui est alors inédit dans une symphonie.
Beethoven et Bonaparte
Ludwig van Beethoven a dix-neuf ans lorsque la Révolution française éclate. Conquis par ses idées libérales, il fréquente les groupes clandestins jacobins, et abandonne même la coiffe bourgeoise, la culotte et les bas de soie, ce qui est mal perçu à Vienne. Plusieurs idées fortes de la Révolution française (la liberté universelle, l’annihilation des tyrans...) se retrouvent dans certaines de ses œuvres comme dans son ballet Les Créatures de Prométhée (1800-1801).
Les épisodes politiques se succèdent. Le jeune officier nommé Bonaparte qui, tout d’abord, semble poursuivre les idéaux de la Révolution et que Beethoven voit comme un porte-parole des droits de l’homme, se transforme en chef des armées assoiffé de conquêtes. Déçu, le compositeur, qui lui avait dédié sa Symphonie n° 3, raye sa dédicace initiale et la remplace par : à la mémoire d’un grand homme.
Beethoven et la révolution industrielle
Une nouvelle classe sociale, la bourgeoisie, émerge et marque la fin de la société galante du Siècle des lumières. Les salles de concert s’ouvrent alors au grand public, s’agrandissent et nécessitent des instruments plus puissants. Ainsi, le piano-forte connaît de 1790 à 1890 d’importantes évolutions comme l’utilisation des cordes en acier de grande qualité fortement tendues sur des cadres en fonte. Beethoven écrit 32 sonates pour cet instrument qui accompagne les mutations de la société. C’est également l’époque de l’invention du métronome par Johann Nepomuk Mälzel, un ami de Beethoven. Le compositeur s’enthousiasme pour ce nouvel outil et est l’un des premiers à en faire l’usage en fournissant des indications métronomiques pour nombre de ses œuvres.
19 février 2023
Église Saint-Ignace-de-Loyola
Georges Gershwin "I've Got Plenty of Nutty'
27 novembre 2022
Église Saint-Ignace-de-Loyola
Extrait du menuet de la symphonie no. 5 en si bémol majeur, D 485
de Franz Schubert
27 mars 2022,
Église Saint-Ignace-de-Loyola
Extrait de "Cinema Paradiso"
Solistes: Mary-Ann Corbeil, violoniste
14 avril 2019
Théâtre de la Cité universitaire
Extrait des concertos pour orchestre RV 110, et RV 151
«Concerto alla rustica»
"Islands" de Peter Askim, extrait de "OAHU"
Soliste: Étienne Lafrance, contrebasse
Extrait du premier mouvement de la Sonate "Arpeggione"
de Franz Schubert
Soliste: Daniel Finzi
Violon solo: Mary-Ann Corbeil
Extrait de "Pirates des Caraïbes"
Extrait du concerto pour deux violons en la mineur RV 522,
Solistes: Christelle Cotnam et Mary-Ann Corbeil
Dimanche le 4 juin 2023 à 14h30 - GLORIA; Concert 60e anniversaire au Palais Montcalm, Maison de la musique
GLORIA de VIVALDI
Avec la participation de l'ensemble vocal Baroquo Negro
Solistes: Catherine-Élisabeth Loiselle, soprano et cheffe de chœu; Elizabeth Veilleux, mezzo-soprano
Musiciens invités: Richard Paré, clavecin; Frédéric Quinet, trompette
FANTAISIE POUR QUINTETTE ET ORCHESTRE À CORDES de Daniel Finzi
Solistes: Mary-Ann Corbeil, violon; Christelle Cotnam, violon; Alexanne Trudelle-Caron, alto; Siegfried Cavallini, violoncelle; François Morin, contrebasse
JOUR DE FÊTE d'Irénée Lemieux
Dimanche le 19 février 2023 à 15 heures - RÉSONANCES JAZZ
Georges Gershwin, Maurice Ravel et Peter Askim
Soliste : Étienne Lafrance, contrebasse
Dimanche le 27 novembre 2022 à 15 heures - SCHUBERT
Symphonie no. 5 en si bémol majeur, D 485
Sonate Arpeggione en la mineur, D. 821 (Daniel Finzi, violoncelle)
19 juin 2022 - REQUIEM ACADIEN
Musique de Daniel Finzi - Textes de Calixte Duguay
Invités: Sylvie Malenfant, soprano; Marc Duguay, ténor; Le Choeur Les Rhapsodes
27 mars 2022 - CINÉMA PARADISO, MUSIQUES DE FILMS
Solistes: Mary-Ann Corbeil, violoniste; Siegfried Cavallini, violoncelle
28 novembre 2021 - MOZART
Invité: Stéphane Fontaine, clarinette
27 juin 2021 - SOUVENIRS D'ESPAGNE
Invité: Michel Angers, guitare et théorbe
Année 2020 : annulation de tous les concerts (Covid-19)
1er décembre 2019 - MINUIT, CHRÉTIENS
Invité: Marc Duguay, ténor
Solistes: Mary-Ann Corbeil et Christelle Cotnam, violons
14 avril 2019 - FESTA DI VIVALDI
Solistes: Mary-Ann Corbeil et Christelle Cotnam, violons ; Alexanne Trudelle-Caron, alto ; Siegfried Cavallini et Daniel Finzi, violoncelles
25 novembre 2018 - L'ACADIE EN SYMPHONIE
Musique et chansons de Calixte Duguay
Invités: Calixte Duguay, Lina Boudreau, Catherine-Élisabeth Loiselle et le Chœur Échos d'Arcadie
6 mai 2018 - STABAT MATER
Invités: Jessica Latouche, soprano; Luce Vachon, mezzo-soprano; Siegfried Cavallini, violoncelle; Alexis Risler, archiluth
10 décembre 2017 - NOTTE DI NATALE
11 juin 2017 - ACADIE DES TERRES ET FORÊTS
Concert conjoint avec l'Orchestre Philharmonique du Haut-Saint-Jean, Nouveau-Brunswick
7 mai 2017 - LES QUATRE SAISONS PORTEÑAS
Soliste : Mary-Ann Corbeil, violon
27 novembre 2016 - WATER MUSIC
8 mai 2016 - LA MÉLODIE DU BONHEUR
Invitée : Béatrice Cadrin, alto
13 décembre 2015 - LE BEAU DANUBE
Invité : Richard Roberto, flûte
3 mai 2015 - TABLEAUX D'UNE EXPOSITION
Invités : Élèves de l'école Les Prés-Verts
23 novembre 2014 - SYMPHONIES DE NOËL
Invité : Benoit Fortier, cor français et flûte à bec
4 mai 2014 - VOCALISES
Invitée : Isabelle Plaisance, mezzo-soprano
1er décembre 2013 - FANTAISIES
5 mai 2013 - CONCERT du 50e ANNIVERSAIRE de LA SINFONIA
Sous la présidence d'honneur de M. Joseph Lemieux, cofondateur de l'orchestre
Invité: Alexis Risler, archiluth
Solistes: Mary-Ann Corbeil et Alexanne Trudel-Gagnon, violons, Étienne Chénard, alto et Monica Dubé, violoncelle.